L’argent est important
Là-dessus, nous sommes d’accord.
Dans notre société, venir à manquer d’argent, c’est généralement synonyme de problèmes à courte échéance.
Mais depuis le plus jeune âge, nous sommes dirigés vers une méthodologie qui n’est pas la plus efficace à long terme.
Le schéma classique revient donc à celui-ci :
- Faire de l’argent pour vivre
- Faire de l’argent pour vivre correctement et se permettre des loisirs
- Faire un peu plus d’argent pour se permettre plus de loisirs et un peu de luxe
- Faire plus d’argent pour pouvoir économiser et investir
- Investir et faire encore plus d’argent pour pouvoir s’offrir quelques uns des ses rêves
- Devenir financièrement indépendant pour pouvoir enfin vivre ses rêves
Le mode de fonctionnement traditionnel dans lequel nous sommes propulsés à la sortie de nos études nous met sur un rail. Ce rail nous guide vers une hiérarchisation des valeurs et surtout des moyens pour les atteindre.
A un moment charnière de ma vie, j’ai été confronté à deux options :
- Plan A – Monter une société, gagner plein d’argent et ENSUITE partir dans les îles, au soleil et plages de sable fin.
- Plan B – Partir dans les îles, soleil et sable fin et ENSUITE faire de l’argent.
J’ai commencé par la première option, comme beaucoup de monde. Pourquoi ?
Sans doute par facilité.
Il est plus facile de monter une entreprise que de partir loin et quitter son milieu.
Partir n’a rien d’évident et certains n’y parviendront jamais (ou ne voudront tout simplement pas).
Attention, partir n’est pas forcément la clé du bonheur. Mais quand on habite un endroit où il pleut 300 jours par an, si l’on rêve de soleil et de mers chaudes, il n’y a pas 36 solutions.
Dans mon cas, le bonheur passait par la case ‘départ’. Et malgré cela, je suis resté là où j’étais dans le but de gagner plein d’argent … avant de partir.
Une des raisons non évoquées est peut-être aussi celle-ci: quand on s’imagine sur une plage de sable fin, l’image ne s’arrête souvent pas là.
On s’imagine aisément riche, dans une belle villa, belle voiture, jolies filles, cocktail à la main, les pieds dans l’eau, … L’extension du rêve est en fait ce qui le rend onéreux.
On s’imagine donc qu’il faut un compte bancaire avec 6 zéros derrière le dernier chiffre avant de pouvoir ‘se lancer’ dans sa nouvelle vie.
‘Heureusement’, après 6 mois de travail acharné, je n’étais pas satisfait de mes associés. Il était donc temps pour moi de passer au plan B. Je pense d’ailleurs que ce fut l’une des meilleures décisions de ma vie.
Le rêve d’abord, l’argent ensuite
Je suis donc parti avec un gros sac à dos, et mes petites économies … au soleil. A moi les Caraïbes !
Ce ne fut pas facile. J’ai connu ma période de vaches maigres, les économies de bouts de chandelles. Comme beaucoup de monde.
Et puis, petit à petit je me suis installé, travaillé, monté des projets – certains rentables, d’autres non – et la vie n’a jamais cessé de continuer, la Terre ne s’est jamais arrêtée de tourner.
Mais malgré cette période difficile au début, il y avait toujours un aspect positif : j’étais au paradis (selon MES critères, bien entendu).
Tous les objectifs de bonheur ne sont pas forcément dépendant de l’argent. Si vous parvenez à les identifier, il vous suffira d’agir dans leur sens pour les obtenir.
Conclusion
Cette épisode dans les Caraïbes m’a donné le goût des îles. Et maintenant, j’en expérimente d’autres afin de satisfaire ma curiosité.
Mais cela n’enlève rien au fait qu’il faille de l’argent.
Comme tout le monde, je dois gagner ma vie. Et moi aussi je rêve d’indépendance financière. Et d’ailleurs, j’y travaille chaque jour.
Mais à la différence de beaucoup de monde, si je n’y arrive pas, je n’aurai au moins pas tout perdu car je suis là où je veux être … dans les îles, au soleil et plages de sable fin.
Et vous, quels sont vos rêves qui ne nécessiteraient pas forcément d’argent ?
Les îles ne m’attirent pas vraiment, sauf la Cité et l’île Saint-Louis, sans doute parce que j’ai grandi dans le quartier Latin, et que les prix de l’immobilier m’empêchent d’y retourner ! Alors, ayant « aussi » des racines terriennes, je me laisse parfois aller à rêver d’une vie « campagnarde » à l’ancienne : où l’on récolte ses légumes et ses fruits, où l’on élève ses lapins, poules et autres volailles ! Bref, un retour à la « simplicité », et une indépendance « certaine » vis à vis de la société de consommation !
Les îles ne concernent que moi. Je conçois tout à fait que l’on aime différentes choses. Heureusement d’ailleurs, car si tout le monde devait venir habiter sur les petites îles, elles s’enfonceraient peut-être un peu plus dans l’eau ! 🙂
Ton rêve de simplicité est intéressant. T’est-il accessible ? Et surtout, que fais-tu pour y accéder ?
J’abonde sur ton choix d’option.
Je pense d’ailleurs que cette vision des choses peut aussi permettre de modifier ce « schéma classique »:
1. Faire de l’argent pour vivre (selon des minimas).
2. Devenir IF et pour cela mettre en place des actions, des investissements.
3. Profiter du surplus généré pour s’octroyer loisirs et luxes.
La vraie question est donc de pouvoir définir avec précision le curseur de l’IF (tout en sachant qu’il évolue en permanence) et ainsi de pouvoir mener des actions correspondantes.
Dans ton commentaire, on dirait que tu places l’indépendance financière en dessous du choix de vie dans la hiérarchie des valeurs. Ou est-ce que je me trompe ?
Je profite de cette réponse pour te complimenter sur ta maîtrise du language et de la syntaxe. Je le remarque dans ton blog, mais aussi dans tes commentaires sur les autres blogs ou les forums.
Tu places la barre très haut, et c’est d’ailleurs une très bonne chose.
J’avais émis l’idée en commentaire sur le blog de Matt Cutt que Google devrait prendre en compte la qualité du language utilisé et de l’absence de fautes d’orthographe dans les critères des résultats de son moteur de recherches. (c’était en réaction à son billet concernant la prise en compte de la vitesse de chargement d’un site comme critère de résultat).
Je crois que tu serais assez bien placé.
Merci pour le compliment Max 🙂
En fait, je considère l’IF un peu comme un substitut au travail en tant que revenu.
Prenons un exemple chiffré: si j’ai besoin de 20k€/ an pour être IF (et donc m’affranchir du travail-revenu), c’est que j’ai calculé ce chiffre selon mon mode de vie au plus juste.
Si j’ai envie d’un « plaisir » particulier (une belle montre ou un voyage par exemple: des choses que je n’ai pas besoin d’acquérir régulièrement mais comme je ne suis pas décroissant…) ou que se présente une dépense exceptionnelle (des travaux dans la maison ou encore un mariage), comment je fais?
Il m’en faudra peut-être 25k€ cette année pour absorber cela:
_ soit je m’endette (crédit) pour lisser la dépense (et tout le monde conviendra que c’est LA connerie de base pour qui s’intéresse à la notion d’IF!)
_ soit je tape dans mes actifs (re-connerie)
_ soit j’ai au départ un budget plus large qui me permet d’assouvir ces « extras » (loisirs et luxes) mais où on s’arrête? (la notion d’IF étant justement d’être ajustée et non extensible à l’envie, sans quoi ça s’appelle la quête élémentaire de richesse avec son corollaire de « toujours plus »)
_ soit mes actifs me permettent un effet de levier supplémentaire (point n°3)
Pour reformuler, je n’ai pas fait un trait sur la Porsche, j’ai juste décider de ne pas bosser comme un malade pour me la payer mais d’attendre le moment où elle pourra être acquise « sans contrainte, sans pression, financière » 😉
Tu as raison de vivre tes rêves mais je préfère vivre dans ma campagne natale que dans une île lointaine car la famille est plus importante que tout dans ma vie.
Comme dans ma réponse à ChrisToonet, les îles, c’est mon choix uniquement.
Cet article n’a pas pour vocation de comparer ou de juger les rêves des uns et des autres, mais bien de déclencher une réflexion sur ce qu’il est possible de faire pour tendre vers ses buts. Buts qui ne sont pas forcément liés à l’argent.
Je partage totalement ton point de vue, tant de gens sacrifient leur vie pour un travail qui ne les rend pas heureux !
D’autant plus que des boulots qui ne rendent pas heureux, on peut en trouver vraiment partout !
Autant en avoir un là où aurait au moins l’impression d’être en vacances tout le temps ! 🙂
C’est vrai.
Je suis d’ailleurs en train de revoir un peu ma position ces derniers jours quant à la notion de travail en tant que générateur de revenus (j’ai toujours pensé qu’on pouvait travailler mais que pour s’épanouir, il fallait que le travail soit détaché du revenu et donc qu’on puisse tirer sa pitance d’autres sources).
C’est la rencontre dans une soirée d’un sculpteur et d’un pilote de ligne qui me font remettre en question: leur métier qui est aussi leur revenu sont un vrai prolongement d’eux-mêmes!
Merci Fuzz. Tu es mon ami, tu sais …
Hello,
Comme disait un proverbe, celui qui est en bonne santé mais qui n’a pas d’argent est à moitié malade. Si tu ne le connais pas déjà je te recommande vivement T. Harv Eker pour apprendre l’état d’esprit du millionnaire.
Yoann
Salut Yoann,
Décidément, tu m’en apprendras des choses! Je ne connaissais ni ce proverbe, ni T. Harv Eker. Merci donc pour ton commentaire très instructif. 😀
Très beau projet. Je viens d’une île et je comprend pourquoi tu les aimes tant 😉
Vas-tu fonder une famille dans une ile ou revenir dans ta terre natale pour cela ?
Tu viens de la Réunion, je crois. N’est-ce-pas ?
Cette île est inscrite sur mon tableau de chasse aussi. 🙂
Pour ce qui est de la famille, le processus a déjà commencé. Ma première petite fille est foyalaise (née à Fort-de-France) et sa petite soeur naîtra dans quelques mois à Nouméa.
J’ignore totalement si nous reviendrons un jour vivre définitivement sur le vieux continent. En tout cas, pour le moment, nous ne nous en sentons pas prêts du tout.
Wahou, excellent alors si tu as réussi à tout concilier d’un coup :-D.
Pour la Réunion, se sera moins ambiance plage que les Antilles, et beaucoup plus rando. Donc ça pourrait te changer 😉
C’est justement le côté rando qui nous attire, et les paysages magnifiques aussi.
En plus les hauts de l’Ile viennent d’être classés patrimoine mondial de l’Unesco, la consécration 😀 http://whc.unesco.org/en/list/1317/
Yoann, si tu peux partager le document « l’état d’esprit du millionnaire. » de T. Harv Eker. Merci bcp.
Tout à fait d’accord avec ta façon de voir, dans la vie il faut travailler pour gagner de l’argent, mais en étant un peu plus malin et en passant un minimum de temps à réfléchir aux solutions, il est possible de vivre ses rêves.
Pour ma part, je rêve de plongé, dans les iles bien entendu, et pour le moment je construit un patrimoine immobilier, ce qui me prend beaucoup d’énergie mais qui me permettra dans les années qui viennent de prendre 6 mois Off et vivre mes rêves.
Très beau projet en tout cas, et surtout ce qui est le plus important dans tout ça : Il faut réaliser ses rêves, l’argent n’est qu’un moyen d’atteindre ses objectifs !
Etienne
En effet, l’argent est un outil, et non un but. 🙂